PARASHAT VAYIKRA: THE CALL TO HOLINESS IN MODERN TIMES / L'APPEL ÉTERNEL AU SERVICE ET ÀLA SAINTETÉ
04/04/2025 10:53:18 AM
Parashat Vayikra, the opening portion of the Book of Leviticus, is often perceived as technical and distant from our contemporary lives. It details the laws of korbanot (sacrificial offerings), outlining different types of sacrifices—olah (burnt offering), mincha (meal offering), shelamim (peace offering), chatat (sin offering), and asham (guilt offering). While these rituals may seem archaic in an era without the Beit HaMikdash (Holy Temple), their deeper significance remains profoundly relevant today.
The parashah begins with the word “Vayikra”—“And He called.” Unlike previous divine communications to Moses that simply state “Vayidaber Hashem el Moshe” (“And God spoke to Moses”), here God calls out first. The Midrash explains that this expression of calling is one of love and closeness. This teaches us that even in our modern, complex world, God calls out to us—not necessarily through prophetic voices, but through moments of introspection, ethical dilemmas, and opportunities to serve others. The question is whether we are listening.
Though we no longer bring korbanot, the concept of offering remains central to Jewish life. The root of the word korban (קרבן) is karov (קרוב), meaning “to draw close.” Sacrifices were never about feeding God; they were about bringing the individual closer to the Divine. In today’s world, we still make sacrifices—of time, resources, and personal desires—for the sake of higher ideals. Parents sacrifice for their children’s future, community members dedicate themselves to helping those in need, and individuals give of themselves to strengthen Jewish life.
Our modern korbanot come in the form of charity, kindness, and personal growth. The Talmud (Berachot 26b) teaches that prayer (tefillah) has replaced sacrifices, reinforcing the idea that coming close to God is still possible—through sincerity, devotion, and ethical living.
Vayikra also introduces the concept of korban chatat—the sin offering. Notably, these offerings were for unintentional sins. This reflects an important value: even when we err unknowingly, we must take responsibility and seek to rectify our mistakes. In an era where accountability is often deflected, this lesson is crucial. From personal relationships to leadership and politics, Judaism demands an awareness of our actions, an acknowledgment of wrongdoing, and a commitment to making amends.
One of the most powerful messages of Vayikra is that holiness is found in the details of life. While the dramatic moments of Jewish history—Sinai, the Exodus—capture our imagination, the laws of korbanot remind us that spiritual elevation happens in the routine. The daily sacrifices of old have been replaced by acts of kindness, ethical business dealings, and honesty in our interactions.
In a world struggling with division and self-interest, Vayikra calls upon us to reflect on the meaning of true service. Are we offering our time, energy, and resources to make the world a better place? Are we attentive to the call of holiness in our lives? The parashah reminds us that through dedication, accountability, and devotion, we can create a society that reflects the values of compassion, justice, and spiritual closeness.
Ultimately, Vayikra is not just about ancient sacrifices—it is about the sacrifices we make for what truly matters.
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Parashat Vayikra ouvre le troisième livre de la Torah, Lévitique, avec un sujet qui peut sembler technique et rituel : les lois des sacrifices (korbanot). Ces lois, qui détaillent les offrandes telles que l’olah (l’holocauste), le shelamim (le sacrifice de paix) et le chatat (le sacrifice pour le péché), peuvent paraître éloignées de la vie juive moderne. Sans le Beit HaMikdash (Saint Temple), nous n’apportons plus d’offrandes physiques, et pour beaucoup, ces pratiques anciennes semblent obsolètes. Pourtant, au-delà des détails juridiques se cache un message profond et intemporel qui continue à façonner notre vie morale, spirituelle et communautaire aujourd’hui.
La paracha commence avec le mot “Vayikra” (ויקרא), qui signifie « Et Il appela ». Contrairement à d’autres passages où D.ieu « parle » simplement à Moïse, ici, Il commence par l’appeler. Cette distinction, bien que subtile, est significative. Le Midrash explique que cet appel exprime l’amour et la proximité, rappelant que D.ieu s’adresse à chacun de nous avec un but précis.
Ce message est particulièrement pertinent aujourd’hui. Dans un monde où tant de personnes se sentent perdues ou déconnectées, Vayikra nous rappelle que chacun de nous a un rôle unique à jouer. Que ce soit dans le service communautaire, le travail, la famille ou la croissance spirituelle, chacun a une mission—une opportunité de répondre à l’appel divin en vivant avec sens et engagement.
Le mot hébreu pour sacrifice, korban (קרבן), provient de la racine karov (קרוב), qui signifie « se rapprocher ». Les sacrifices n’étaient pas destinés à priver l’individu de quelque chose, mais à le rapprocher de D.ieu.
Aujourd’hui, nous faisons toujours des sacrifices, mais sous une autre forme : nous consacrons du temps, de l’énergie et des ressources pour aider les autres et renforcer nos valeurs. Un parent qui veille sur son enfant au détriment de son sommeil, un bénévole qui consacre des heures à sa communauté, une personne qui choisit l’honnêteté plutôt qu’un gain financier—ce sont les korbanot du monde moderne. Chaque acte d’altruisme et de dévouement nous rapproche de la sainteté.
Vayikra introduit l’offrande pour le péché (korban chatat), soulignant que même les fautes involontaires nécessitent réparation. Cela met en avant un principe fondamental de l’éthique juive : nous sommes responsables de nos actes, même lorsque nous ne les avons pas commis intentionnellement.
Dans notre société actuelle, il est fréquent de voir des personnes éviter la responsabilité, rejeter la faute sur les autres ou justifier leurs erreurs au lieu de les corriger. Pourtant, le judaïsme enseigne un chemin différent : celui de la réflexion, du repentir (téchouva) et du changement. Parashat Vayikra nous appelle à assumer nos actions, à demander pardon et à chercher à nous améliorer.
Le Lévitique est parfois appelé « Torat Kohanim »—la loi des prêtres. Cela pourrait laisser penser que ses enseignements concernent uniquement une élite spirituelle. Pourtant, le judaïsme nous rappelle que chaque individu est appelé à la sainteté.
Les sacrifices de l’époque n’étaient pas de grands événements religieux isolés, mais faisaient partie du quotidien. Cela nous enseigne que la sainteté ne se limite pas aux synagogues ou aux moments spirituels intenses, mais qu’elle se trouve dans chaque détail de notre vie : dans nos paroles, nos actes, et notre façon de traiter les autres.
À une époque où l’on recherche souvent la spiritualité dans des expériences extraordinaires, Vayikra nous rappelle que la sainteté se construit dans le quotidien—dans l’honnêteté, la bienveillance et la discipline.
Même si nous n’apportons plus d’offrandes physiques, les enseignements de Parashat Vayikra restent profondément actuels. Elle nous invite à écouter notre vocation unique, à faire des sacrifices significatifs pour autrui, à assumer nos actes et à rechercher la sainteté dans la vie de tous les jours.
L’appel divin—“Vayikra”—résonne encore aujourd’hui. La question est : comment allons-nous y répondre ?
Reverend Hazan Daniel Benlolo