PARASHAT BEHAR BEHUKOTAIET LES TEMPS MODERNES / IN MODERN TIMES
05/23/2025 11:52:04 AM
Ce que signifient les positions du Canada, de l’Espagne et du Royaume-Uni contre Israël – et comment les messages des parachiot Behar et Bechoukotaï nous aident à garder espoir
Les récentes prises de position du Canada, de l’Espagne et du Royaume-Uni contre Israël — notamment la reconnaissance d’un État palestinien et la condamnation des actions militaires israéliennes — ont profondément bouleversé le monde juif. Ces décisions, bien que motivées politiquement, sont perçues comme des trahisons, surtout lorsqu’elles ignorent le traumatisme du 7 octobre et le droit légitime d’Israël à se défendre. Beaucoup de Juifs se sentent isolés, incompris, et abandonnés par des alliés de longue date.
Mais notre Torah, cette semaine, nous offre une boussole morale. Les parachiot Behar et Bechoukotaï arrivent à point nommé.
1. Behar : un appel à la justice et à l’humilité sur la terre
Behar traite des lois de la shmita (année sabbatique) et du yovel (jubilé), durant lesquelles la terre se repose, les esclaves sont libérés, et les propriétés reviennent à leurs propriétaires d’origine. C’est une vision radicale de justice sociale, d’égalité, et de confiance en Dieu. On y lit :
« La terre ne se vendra pas à titre définitif, car la terre M’appartient, et vous n’êtes que des étrangers et des résidents chez Moi. » (Vayikra/Lévitique 25:23)
Le message pour aujourd’hui :
Alors que certains gouvernements cherchent à imposer leur vision sur la terre d’Israël, Behar nous rappelle : la terre appartient à Dieu. Ce n’est ni Ottawa, ni Madrid, ni Londres qui en dictent le destin. Israël est une terre promise, liée à une alliance éternelle.
2. Bechoukotaï : les conséquences… et la consolation
Bechoukotaï décrit les bénédictions pour ceux qui suivent les commandements, ainsi que les malédictions en cas de rejet. C’est un passage difficile… mais il se termine par des paroles d’espoir :
« Même alors, lorsqu’ils seront dans le pays de leurs ennemis, Je ne les rejetterai pas… Je me souviendrai de Mon alliance. » (Vayikra/Lévitique 26:44)
Le message pour aujourd’hui :
C’est l’histoire du peuple juif : persécutions, exils, renaissances. Le rejet d’Israël sur la scène internationale, la montée des discours antisémites, l’isolement — rien de tout cela n’est nouveau. Mais la fin de l’histoire, ce n’est pas le désespoir. C’est le retour. La guéoula (rédemption). La reconnexion.
Alors où se trouve la lumière ?
• Avec Behar, nous nous souvenons que, malgré les pressions politiques, la terre est sacrée. C’est la terre de Dieu et du peuple d’Israël.
• Avec Bechoukotaï, nous apprenons que les épreuves ne sont jamais définitives. Même dans l’exil ou l’incompréhension, l’amour divin demeure.
• Ensemble, elles nous appellent à tenir bon avec dignité, à agir avec justice, et à poursuivre la vérité, même si elle est impopulaire.
Un dernier mot
Ce Chabbat, alors que nous concluons le livre de Vayikra avec les mots :
« ‘Hazak, ‘hazak, venit’hazek » — Sois fort, sois fort, et renforçons-nous les uns les autres,
nous affirmons que l’histoire juive ne se définit pas par des manchettes ou des votes à l’ONU. Elle se forge dans notre émouna (foi), notre hessed (bonté), et notre nétsah (persévérance).
Gardons foi en la vérité et en la justice — car c’est elles, au final, qui triompheront.
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Behar Behukotai in Modern Times
Canada, Spain, and the UK’s recent stances against Israel—particularly regarding recognition of a Palestinian state and condemnation of Israeli military actions—have sparked deep concern in the Jewish world. These positions, though politically motivated, can feel like betrayals, especially when they ignore the trauma of October 7 and the right of Israel to defend itself. Many Jews feel isolated, misunderstood, and deeply disappointed by long-standing allies who now seem to equate terrorism with self-defense or draw false moral equivalence between Hamas and Israel.
But our Torah gives us a lens to process these moments of darkness. This week’s double portion, Behar-Bechukotai, comes at just the right time.
1. Behar: The Call to Justice and Land with Purpose
Behar focuses on the laws of the Shmita (Sabbatical year) and the Yovel (Jubilee year), where land lies fallow, slaves go free, and ancestral lands return to their original owners. It’s a bold vision of economic reset, justice, and humility, reminding us that:
“The land is Mine; you are but strangers and residents with Me.” (Vayikra/Leviticus 25:23)
Message for Today:
Even as world leaders try to dictate the fate of the land of Israel, Behar reminds us: The land belongs to God. Its destiny is not in the hands of Spain, Canada, or the UK—it is bound up in a covenant that is spiritual and eternal. Human leaders may shift their alliances, but God’s promise remains steadfast.
2. Bechukotai: Consequences and Consolation
Bechukota outlines the blessings for following God’s commandments and the harsh consequences for rejecting them. It is painful to read—but ultimately, the portion ends with a message of hope and return:
“Yet even then, when they are in the land of their enemies, I will not reject them… I will remember My covenant.” (Vayikra/Leviticus 26:44)
Message for Today:
This is a blueprint for Jewish history: cycles of persecution, exile, return, and renewal. The rise of antisemitic rhetoric, the isolation of Israel on the world stage, and even the betrayal of former allies—these are not new to us. But the end of the story is never despair. It’s return. Redemption. Reconnection.
So where is the light?
• From Behar, we remember that no matter who claims authority, true ownership is Divine. This is God’s land and God’s people.
• From Bechukotai, we learn that no curse is final. Even in the exile of public opinion or political abandonment, God’s love never leaves us.
• And from both together, we are called to rise with dignity, to stand rooted in justice, and to work for a world that understands truth, even when it’s unpopular.
A Final Thought
This Shabbat, as we close the book of Vayikra with the words:
“Chazak, chazak, v’nitchazek” — Be strong, be strong, and let us strengthen one another,
we remind ourselves and our people that the Jewish story is not written by headlines or summits. It is written in our Emunah (faith), our chesed (kindness), and our netzach (endurance).
Let us hold fast to hope and truth—because ultimately, they will prevail.
Reverend Hazan Daniel Benlolo