LA SEMAINE PRÉCÉDANT LE 9 AV: RÉFLEXION, PERTINENCE ET RESPONSABILITÉ / THE WEEK LEADING UP TO TISHA B'AV: A TIME OF REFLECTION, RELEVANCE, AND RESPONSIBILITY
07/25/2025 11:17:50 AM
La semaine précédant le 9 Av : Réflexion, Pertinence et Responsabilité
À l’approche de Ticha BéAv, le 9 du mois de Av, nos cœurs s’alourdissent. Cette date marque la destruction des deux Temples de Jérusalem—centres spirituels de la vie juive. Mais la tragédie de Ticha BéAv ne se limite pas à la perte physique d’un édifice. Elle est le reflet d’une dégradation spirituelle, d’un peuple qui s’est éloigné les uns des autres, et, en fin de compte, de Dieu.
La semaine qui précède Ticha BéAv, appelée Chavoua Che’hal Bo, est empreinte d’une intensité spirituelle particulière. Les coutumes de deuil s’accentuent : on évite la musique, les réjouissances, même laver ses vêtements. Ces pratiques ne sont pas de simples symboles ; elles sont destinées à éveiller en nous la conscience que nous vivons encore en exil—notamment un exil spirituel et moral.
Dans ce contexte, les parachiot Mattot et Massé, que nous lisons cette semaine-là, prennent une signification encore plus profonde. Mattot parle de la puissance de la parole—des vœux et des engagements. Dans un monde où les mots peuvent blesser ou guérir, la Torah nous rappelle la responsabilité de nos paroles. Massé, quant à elle, énumère les 42 étapes du peuple d’Israël dans le désert. Ces arrêts ne sont pas simplement géographiques : ils sont des moments de transformation, d’échec, d’apprentissage et d’espoir.
Ce récit précis des étapes dans le désert est une métaphore profonde de l’histoire juive—et de nos propres vies. Nous aussi, nous marchons, nous chutons, nous nous relevons. La génération sortie d’Égypte n’est pas entrée en Terre promise, mais elle a préparé le chemin pour ceux qui y sont parvenus. Il en est de même pour nous aujourd’hui.
Depuis les événements tragiques du 7 octobre et face aux défis croissants que rencontre le peuple juif dans le monde entier, cette semaine revêt une importance encore plus urgente. La haine qui vient de l’extérieur est bien réelle et inquiétante. Mais le message profond de Ticha BéAv porte sur ce qui se passe à l’intérieur—au sein de nos communautés, de nos familles, de nos cœurs. Le Deuxième Temple a été détruit à cause de la sinat chinam—la haine gratuite. Cette haine commence souvent par l’indifférence, par la division plus que par la violence.
Cette semaine nous demande non seulement de nous souvenir du passé, mais aussi de réparer le présent. Écoutons-nous vraiment les uns les autres ? Témoignons-nous de la compassion ? Bâtissons-nous une société de justice, de bonté et d’unité ?
Prenons les leçons de Mattot-Massé et l’esprit de Ticha BéAv à cœur : chaque étape de notre voyage compte, nos paroles doivent élever, et un peuple véritablement uni peut affronter n’importe quelle tempête.
Puisse ce Ticha BéAv être le dernier célébré dans les larmes, et que nous puissions bientôt fêter la reconstruction de Jérusalem—dans la paix et l’unité.
The Week Leading Up to Tisha B’Av: A Time of Reflection, Relevance, and Responsibility
As we approach Tisha B’Av, the Ninth of Av, our hearts become heavy with remembrance. This day marks the destruction of both the First and Second Temples in Jerusalem—the spiritual centers of Jewish life. But the tragedy of Tisha B’Av is not just one of bricks and mortar; it is the reflection of spiritual decay, of a people who turned away from each other and, ultimately, from God.
The week leading up to Tisha B’Av, known as Shavua She’chal Bo, carries a unique spiritual weight. The customs of mourning intensify. We refrain from listening to music, holding celebrations, and even laundering clothes. But these practices are not just symbolic. They are meant to awaken within us an awareness that we are still living in exile—not only a physical one, but a moral and spiritual exile as well.
In this context, the Torah portions of Matot and Masei, which we read at this time, feel particularly relevant. Matot deals with the power of speech—specifically vows and commitments. In a world where words can divide or heal, the Torah reminds us that our speech carries weight. Masei, meanwhile, recounts the 42 journeys of the Israelites through the desert. These were not just physical stops, but moments of transformation, failure, learning, and hope.
The Torah’s detailed record of these journeys is a profound metaphor for Jewish history—and perhaps, for our personal lives as well. We, too, are journeying. We, too, stop, fall, get up, question, and continue forward. The generation that left Egypt did not enter the Promised Land, but their struggles laid the foundation for those who would. So it is with us today.
In the aftermath of the October 7th massacre and the continuing challenges facing Jews around the world, this week feels more urgent than ever. The hatred we see from outside is real and frightening. But the deeper message of Tisha B’Av is about what happens within—within our communities, within our families, within our hearts. The Second Temple was destroyed because of sinat chinam—baseless hatred. That hatred starts not with shouting, but with indifference. Not with violence, but with division.
This week asks us not only to remember the pain of our past, but to repair the present. Are we listening to each other? Are we showing compassion? Are we building a society of justice, kindness, and unity?
Let us take the lessons of Matot-Masei and the spirit of Tisha B’Av into our hearts: that every step of our journey matters, that words must be used to uplift, and that a people who truly come together can withstand any storm.
May this be the last year we mourn the destruction, and may we soon celebrate the rebuilding of Jerusalem—together, in peace.