PARACHA NOA'H-CONSTRUIRE UNE ARCHE À NOTRE ÉPOQUE / PARASHAT NOAH-BUILDING AN ARK IN OUR TIME
10/24/2025 11:34:41 AM
This week’s Torah portion, Parashat Noah, tells the timeless story of the Flood — of destruction and renewal, of despair and hope. The Torah describes a generation consumed by corruption and violence, where humanity had lost its moral and spiritual bearings. In that turbulent world, one man stood apart: “Noah was a righteous man, blameless in his generation.” (Genesis 6:9)
God instructs Noah to build an ark — not as an escape, but as a vessel of preservation. In the midst of chaos, Noah becomes a builder — of safety, of faith, and of the possibility of a new beginning.
Today, as we look around, we may feel echoes of Noah’s time. The “floodwaters” of our generation are not of rain, but of hatred, division, misinformation, and fear. We live in an age of moral confusion, where violence and intolerance too often drown out reason and compassion. The question is: how do we respond when the waters rise?
Like Noah, we can choose to build. Each of us has the capacity to create our own “ark” — a place of faith, kindness, and integrity that shelters others from the storms of the world. Our ark may be our family, our community, our acts of generosity, or the strength of our Jewish identity. Every mitzvah, every kind word, is a plank in that ark.
Yet there is one key difference between Noah and Abraham, who will appear in next week’s portion. While Noah built an ark to save his family, Abraham will stand before God to plead for others — even for those who have sinned. Noah represents survival; Abraham represents responsibility.
Our task today is to go beyond Noah — not only to build arks for ourselves, but to reach outward, to help lift others above the rising waters of despair. We must build bridges, not just shelters; communities, not just compartments.
May we be like Noah in our righteousness, and like Abraham in our compassion. May we each become builders — of faith, of peace, and of hope — ensuring that the light of goodness endures, even in the darkest of storms.
*********************
La paracha de cette semaine, Noa’h, nous raconte l’un des récits les plus emblématiques de la Torah : celui du Déluge — une histoire de destruction, mais aussi de renouveau. La Torah décrit une génération rongée par la corruption et la violence, où l’humanité avait perdu tout repère moral et spirituel. Au milieu de ce chaos, un homme se distingue : « Noa’h était un homme juste, intègre dans sa génération. »(Genèse 6:9)
D.ieu lui demande de construire une arche — non pas comme une fuite, mais comme un acte de foi et de sauvegarde. Face à la décadence, Noa’h devient bâtisseur : bâtisseur d’une arche, d’un avenir et d’un espoir.
Aujourd’hui, le monde semble parfois traverser ses propres “déluge”. Les eaux ne sont plus celles de la pluie, mais celles de la haine, de la division, de la désinformation et de la peur. Nous vivons une époque où la confusion morale et le manque de repères menacent d’emporter la bonté et la solidarité. La question demeure : comment réagissons-nous lorsque les eaux montent ?
À l’image de Noa’h, nous pouvons choisir de construire. Chacun de nous peut créer son “arche” — un espace de foi, de bonté et de justice, où l’on protège les autres des tempêtes du monde. Notre arche peut être notre famille, notre communauté, notre synagogue, ou nos gestes de générosité. Chaque acte de bienveillance, chaque mot d’encouragement, en est une planche supplémentaire.
Mais il existe une différence essentielle entre Noa’h et Abraham, qui apparaîtra dans la paracha suivante. Noa’h a construit une arche pour sauver sa famille; Abraham, lui, priera pour sauver même les habitants de Sodome. Noa’h incarne la survie, Abraham la responsabilité.
Notre mission, à nous, est d’aller au-delà de Noa’h — de ne pas seulement construire pour nous-mêmes, mais d’ouvrir nos arches aux autres. Nous devons bâtir non seulement des abris, mais aussi des ponts; non seulement des refuges, mais des communautés.
Puissions-nous être comme Noa’h dans notre droiture, et comme Abraham dans notre compassion. Puissions-nous être des bâtisseurs — de foi, de paix et d’espérance — afin que la lumière du bien triomphe, même au cœur des tempêtes de notre temps.
Reverend Hazan Daniel Benlolo